Trois KOPains à la deuxième rencontre spatiale radioamateur

Ce dimanche, sur un coup de tête, me voilà sur le chemin de Nanterre, direction l’Electrolab.
J’y rejoins Thierry F4HRB déjà sur place.

Loupé la conférence sur la construction d’une parabole
DATV…La suite me fait regretter le fait de ne pas avoir été là hier. Programme alléchant sur
l’activité spatiale amateur et le rôle des radioamateurs, important dans l’acquisition de données
pour les programmes universitaires et scientifiques. Réception et partage de données pour suivre X
Cubesat avec des radioamateurs mais aussi le projet Satnogs qui avec son réseau de stations
d’écoute au sol permet de mettre en accès libre la télémétrie et les données scientifiques de mesures
diverses dans une base de données sur internet. Permettant du coup aux équipes Cubesat d’étudier le
comportement du satellite et des expériences embarquées et ce jusqu’à sa chute dans l’atmosphère.
Petite pause et Serge F6DZS arrive. La discussion continue.

La construction de nano satellites, la réglementation des fréquences et du rôle de l’Amsat, de l’ITU,
pour la coordination des programmes. Sans oublier la radioastronomie et la parabole de la Villette
en cours de rénovation par l’Electrolab et l’association dimension parabole. Projet intéressant qui à
terme pourra nous permettre d’écouter le trafic EME via le méteor/rain scatter, via les aurores
boréales ou des étoiles à la manière d’un websdr et même de piloter à distance la parabole.
( https://radiotelescopelavillette.wordpress.com/). Le monde amateur a encore de beaux projets !
Ça c’est dimanche, Thierry F4HRB vous raconte la journée de samedi.

73 et merci
F4HKB Lionel

Vendredi 8 mars, je reçois une notification sur Youtube m’indiquant que samedi et
dimanche va se dérouler la deuxième rencontre de l’AMSAT Francophone dans les locaux de
l’Electrolab à Nanterre. L’Electrolab est un hacker Space où se concentrent dans 1500 m² plein de
passionnés qui développent d’innombrables projets électroniques, mécaniques…
J’ai eu la possibilité de visiter les locaux de l’Electrolab qui dispose de moyens impressionnants
comme des imprimantes 3D, un laser cutter, une fonderie, des machines-outils à commandes
numériques…
J’avais étais impressionné l’an dernier du fait qu’ils avaient mis en ligne plus de 11 heures de vidéo
sur la première rencontre AMSAT francophone au sein de l’Electrolab. Le spatial, un domaine que
je ne connais pas du tout, mais qui à peine les mots prononcés me fait rêver. Je veux en savoir plus,

et là c’est sûr, je ne veux pas louper cette rencontre. Je regarde samedi matin la retransmission sur
Youtube n’ayant pas réussi à me lever à temps, mais je décide de faire en sorte d’arriver l’après-midi
après la pause déjeuner.
L’après-midi commença par le retour des expériences ARISS, avec l’École Maternelle Arnaud dans
l’Aube avec des enfants de 3 à 6 ans qui ont réalisé un contact avec l’ISS en novembre dernier, où
l’on voit qu’il y a eu une grande collaboration avec de nombreux partenaires dont ARISS FRANCE .
Il y a eu une grande mobilisation pour créer cet événement, les enfants étant passionnés par le
domaine de l’espace. De la même manière, des enfants du collège Roger Martin du Gard ont pu
réaliser des contacts avec l’ISS en avril 2017 et de nombreuses activités inter-disciplinaires ont pu
être réalisées comme par exemple des recherches de balises puis un atelier Morse que les élèves ont
l’air d’avoir beaucoup appréciés.
Il y a eu ensuite, l’analyse des résultats d’un questionnaire sur l’activité spatiale radioamateur par
Christophe Mercie, Président de l’AMSAT-F.
Nous avons ensuite travaillé par petits groupes « workshop »,  ateliers collaboratifs, afin de répondre à la
question : qu’est-ce que l’on pourrait ajouter aux futurs nano satellites ? Il y a eu de nombreuses
idées rapportées par 5 groupes comme par exemple un récepteur VLF embarqué, l’utilisation
d’antenne EH, l’utilisation de fréquences plus basses sur 6 m et 10 m, une communication entre les
satellites en réseau « mesh » permettant de signaler aux stations au sol le futur passage d’un autre
satellite, l’utilisation du satellite pour retransmettre un signal d’urgence etc…
Nous avons eu une présentation par Nicolas F5DMY, chercheur au CSUT à Toulouse du satellite
Entrysat programme QB50 Janus, prêt au lancement qui sera envoyé vers l’ISS le 17 Avril qui a
entre autres pour mission scientifique l’étude dynamique des débris spatiaux.
Il utilise une liaison UHF/VHF, et est visible par le réseau iridium.
Nous a été ensuite présenté par Hubert Halloin, responsable de projet scientifique, le nanosatellite
étudiant IGOSAT : Ionospheric and Gamma-Ray observation, qui est un cubesat. Ce satellite 3U (30
cm x 10 cm x 10 cm) a une orbite héliosynchrone quasi polaire. Il a été développé par l’université
Paris Diderot. Le but de ce satellite est pédagogique pour les étudiants ingénieurs. Il a pour objectif
scientifique la mesure du TEC Contenu électronique total ou Total électron content (TEC).C’est une
description quantitative de l’ionosphère terrestre. Il mesure également le rayonnement gamma entre
20 Kev et 20 Mev au niveau des zones aurorales et du SAA (anomalie sud atlantique du champ
magnétique terrestre). La charge utile est un cristal scintillateur organique et inorganique. Le
scintillateur convertit le rayonnement gamma en photons qui sont mesurés par des photos
multiplicateurs. Ce détecteur n’a jamais volé et donc cette mission a aussi un rôle de qualification
technologique. Le satellite communique en VHF/UHF avec une carte de chez ISIS.
Enfin, Bernard nous a présenté le projet : champs des étoiles.
A l’abandon depuis sa mise en place le radiotélescope n’a jamais servi.
Il est situé dans le parc de la Villette. La parabole fait 10 m de diamètre.
L’association « Dimension parabole » créée il y a un an, veut le remettre en état.
A l’origine le but est l’écoute de la raie hydrogène sur 1420,2 MHz. Hubert Reeves, astrophysicien, est une des personnes qui a pensé a créer ce radiotélescope.
Ils ont récupéré un petit bâtiment design de couleur rouge, qui leur permet d’installer le matériel de
contrôle de la parabole. J’espère sincèrement qu’ils arriveront à remettre en état la mécanique
rouillée de la monture grâce aux moyens de l’Electrolab.
Ce furent vraiment deux journées enrichissantes, elles m’ont permis de découvrir de nombreuses
choses dans le domaine du spatial, expérience à renouveler l’année prochaine!

73 et à  bientôt

Thierry  F4HRB