Pourquoi j’aime les contests?

Pourquoi j’aime les contests ?

Il y a des passions qui ne s’expliquent pas vraiment… elles se vivent.

Pour moi, le radioamateurisme a toujours été synonyme de rencontres, de défis, et de ce lien invisible qui traverse les continents.

Mais lorsque vient le moment d’un contest, tout prend une dimension encore plus intense. C’est comme appuyer sur un interrupteur ON ! les problèmes disparaissent, la fatigue s’efface, le stresse de la semaine passe et il ne reste plus qu’une chose l’excitation et l’envie de performer et de partager.

Je ne me lasse jamais de ces instants où l’on se place face au micro, casque sur les oreilles, prêt à enchaîner les contacts pour des dizaines d’heures.

Il y a le run, ce moment presque magique où la fréquence se remplit, où les stations s’enchaînent, où la voix se cale en rythme, portée par l’adrénaline.

On sait que chaque « F6KOP » peut déclencher une petite vague de pile-up, et on entre dans une sorte de danse parfaite avec la propagation.

A ce moment, on y est bien, on y reste, et on donne tout.

Et puis il y a la chasse, plus stratégique, plus rusée, presque une traque sportive.

On écoute, on cherche la faille entre deux stations puissantes, on glisse son indicatif au bon moment avec l’espoir que, là-bas, quelqu’un retienne une syllabe, une lettre, et confirme le contact.

La chasse, c’est le frisson du succès après plusieurs essais ou au premier appel, cette satisfaction d’être allé arracher ce multiplicateur qui manquait dans le log.

La nuit, elle, ajoute une autre dimension. Les yeux piquent un peu, la voix fatigue, mais on continue… parce qu’il y a ce désir d’aller plus loin, de gratter encore quelques QSO avant le lever du jour.

Le silence du shack contraste avec le tumulte des ondes, et c’est là que la passion parle le plus fort.

Les bandes s’ouvrent autrement, le monde se réveille à l’autre bout, et une simple voix lointaine suffit à te redonner de l’énergie.

Mais un contest, ce n’est pas qu’un homme derrière un micro. C’est une équipe, une famille, une bande de passionnés qui partage la même folie.

À F6KOP, cette ambiance est unique. On se soutient, on se relève, on s’encourage. Chacun apporte sa pierre, l’opérateur qui tient le rythme, celui qui prépare le café, celui qui règle une antenne entre deux pile-up… et tous vibrent pour le même objectif.

On rigole, on stresse, on se dépasse… et au final on garde des souvenirs incroyables.

Même lorsque je ne suis pas aux commandes du micro, lors des contests en CW, je reste présent.

L’intendance, ce n’est pas qu’un rôle de coulisse, c’est prendre soin de l’équipe, c’est être là pour soutenir, pour encourager, pour participer à la performance collective autrement.

La CW a ses supers opérateurs et quand je les vois aligner les contacts avec maestria, je suis admiratif.

C’est une autre musique, un autre art, mais toujours la même passion.

Et puis il y a ce petit signal parfois si faible, perdue au bout du monde… et qui d’un coup se stabilise, te renvoie ton indicatif, ton report, et valide le QSO. Ce moment-là, minuscule mais précieux, me rappelle à chaque fois pourquoi nous sommes là. Deux équipes, deux stations, deux antennes, reliés par un simple souffle… mais l’émotion est bien réelle.

Alors oui lors des contests, il y a la fatigue, les horaires fous, les ronchonnades quand ça ne passe pas, les réglages qui n’en finissent jamais… mais il y a aussi tout le reste ! la joie, le partage, l’amitié, et cette certitude que nous faisons partie d’une grande communauté mondiale qui aime se dépasser, apprendre et vivre des choses extraordinaires à travers les ondes.

Chaque contest est une histoire.

Chaque QSO est une victoire.

Et tant que cette flamme brillera, je serai toujours prêt à participer aux contests et à repartir à l’assaut des ondes… avec les KOPains et les KOPines, encore et toujours, jusqu’au dernier QSO et point dans le log.