Le trafic pendant les grands contests internationaux

Chers KOPains,

Le week-end dernier, nous avons pris un immense plaisir à participer au CQWW SSB, l’un des plus grands contests mondiaux. L’occasion parfaite pour évoquer ensemble ce qu’est vraiment le trafic en concours international un exercice aussi exigeant que passionnant !

Avant toute chose, il est essentiel de rappeler que le contest n’est pas une activation, le CQWW a une durée de 48 heures et chaque minute est importante.
Lors d’une activation, il est courant d’entendre des échanges de type “73 44”, des reports fantaisistes ou des formules de politesse plus longues.
Mais pendant un contest majeur, tout cela est à proscrire on reste strictement dans le format prévu par le règlement, sans ajouter d’éléments inutiles, l’importance est l’efficience.
C’est d’ailleurs la première règle à retenir, avant de commencer, il faut toujours lire le règlement du concours et écouter le trafic sur la bande. C’est le meilleur moyen de se mettre dans le rythme et de comprendre la “musique” du moment.

Le trafic en conditions de concours doit être en cadence, le contest est avant tout une question de rythme, de concentration et d’efficacité. Les échanges doivent être rapides, précis et compréhensibles du premier coup.
Chaque opérateur alterne entre deux styles de trafic

  • Le Run, quand on appelle “CQ contest” sur une fréquence fixe et qu’on gère un pile-up.
  • La recherche du Multi, quand on parcourt la bande à la recherche de nouveaux multiplicateurs.

La clé, c’est de savoir s’adapter à la propagation et à la densité du trafic. Une bonne écoute et un bon timing font toute la différence.

Le pile-up est souvent un moment magique, mais aussi un vrai test de sang-froid. Quand plusieurs stations répondent en même temps, il faut garder le contrôle.
On identifie un fragment de call (“…KX?”), on le relance calmement (“KX? 59 14”),please full call et on ne cède pas à la panique.
Rester ferme, clair, et méthodique permet d’enchaîner des QSO propres et rapides, et surtout, il ne faut jamais oublier de redonner régulièrement son indicatif, c’est une marque de sérieux et de discipline.

Chaque contest réserve son lot de QSO étranges et nous avons été servi durant ce dernier week-end, entre la bonne activation la station, les 73.51 ou les 001 et le numéro du départements
un opérateur qui t’envoie un report “59/sont département  et merci 44”, un autre qui appel pour nous demander la référence que l’on active et nous dit qu’il ne fait pas de contest, ou encore un qui double voir qui triple le QSO
Dans ces cas-là, dans le feux de l’action inutile de tout expliquer et le plus important est de loguer exactement les stations qui connaissent les us et coutumes lors de ces moments magiques d’un magnifique pile-up.
Les vérifications du correcteurs entre logs feront le reste.
L’essentiel, c’est que ton call et l’échange soient clairs et complets.

Participer a  un contest c’est le respect du règlement et de la station appelée.  Chaque concours a son format d’échange par exemple pour le CQWW, c’est RS + Zone CQ.
Il ne faut pas inventer de report ni envoyer de chiffres farfelus.
Si une station t’envoie “59 001”, tu restes dans le format du CQWW : “59 14” et tu ne stoppes pas ta cadence.
Un contest, c’est aussi une discipline collective, plus nous sommes rigoureux dans notre trafic, plus les logs seront justes.

En conclusion, participer à un grand contest, c’est partager une expérience mondiale où la technique, la passion et la précision se rejoignent.
C’est aussi un excellent moyen de progresser, surtout d’apprendre à écouter et également à mieux écouter et surtout à écouter, et ensuite de ressentir toute la magie du trafic radio à grande échelle.

Bravo à tous les opérateurs qui ont pris part au CQWW SSB

Et comme toujours… à bientôt sur l’air !