Et si ce mois d’aout nous testions Le Meteor Scatter ou quand les étoiles filantes deviennent des relais radio

Salut les KOPains,

Juste une petite idée pendant ce mois d’aout!

Plutôt que de continuer toutes ses activations sans aucun intérêt pour notre belle passion, si nous pratiquions la radio de façon plus intelligente.

Comme chaque année, autour du 12 août, le ciel s’illumine du ballet spectaculaire des Perséides, une pluie d’étoiles filantes issue de la comète Swift-Tuttle. Si ce phénomène ravit les amateurs d’astronomie, il excite tout autant les passionnés de radio !

C’est la saison idéale pour pratiquer le Meteor Scatter, une discipline fascinante du trafic radioamateur.

Mais Qu’est-ce que le Meteor Scatter ?

Lorsque des météores pénètrent dans notre atmosphère, ils laissent derrière eux une traînée ionisée sur plusieurs dizaines de kilomètres d’altitude. Ces traînées, bien qu’éphémères (de quelques dixièmes de seconde à quelques secondes), peuvent réfléchir les ondes radio, permettant des communications sur des distances allant jusqu’à 2 000 km, sans avoir besoin d’ionosphère active ni de satellites.

Ce type de propagation est particulièrement efficace sur les bandes VHF, notamment 50 MHz (6 m) et 144 MHz (2 m).

Comment ça fonctionne en pratique ?

Le trafic en Meteor Scatter nécessite :

  • Une station VHF bien équipée : un poste avec une bonne puissance (au moins 50 W, souvent bien plus), une antenne directive et un préampli RX.
  • Une horloge très précise (synchronisation NTP) pour les modes numériques.
  • Un logiciel dédié, comme WSJT-X, qui permet de travailler en mode MSK144 ou FT8 H (High speed).
  • Un peu de patience… et de réactivité ! Les « bursts », ou éclats de signal, sont très brefs.

Les stations s’appellent en mode numérique via des séquences très courtes. Il est possible d’échanger des reports complets en quelques « ping » radio réfléchis par les météores.

Mais attention vous pouvez réaliser des contacts en SSB ou CW, j’ai moi-même réussi des QSO magnifiques en SSB depuis la région parisienne il y a quelques années.

Un trafic aux multiples atouts

Accessible à tous pas besoin de grosses installations comme en EME (Moonbounce), le Meteor Scatter est à la portée de nombreux radioamateurs. Puis discret et original ce mode peu utilisé offre de belles surprises, notamment pendant les essaims majeurs (Perséides en août, Léonides en novembre, Géminides en décembre…) et didactique, idéal pour comprendre la physique de l’atmosphère et explorer les possibilités offertes par la propagation naturelle.

Accessibilité, originalité, apprentissage, culture, on se rapproche fortement du radioamateurisme ???

Alors comment faire où écouter ou essayer ?

Sur 144.360 MHz, fréquence typique pour les essais MSK144. En USB ou en CW autour 144.300 Mhz, pour les modes numériques WSJT-X ou MSHV, et de préférence tôt le matin ou en fin de nuit durant les pics de météores, qui offrent les meilleures chances de réussite.

Pour conclure alors vous pouvez continuer à activer les arbres, les saucisses, les fromages ou les pigeonniers, mais essayons que les regards se tournent vers le ciel pour admirer les Perséides, et que les radioamateurs soient à l’écoute, les oreilles tendues vers les hautes couches de l’atmosphère. Grâce aux météores !

La magie du cosmos devient pont radio temporaire, reliant des stations distantes en quelques instants d’ionisation fugace.

Cette année encore, préparez vos antennes, synchronisez vos horloges, et tentez une liaison inattendue… grâce à une étoile filante.

Bon trafic a tous, j’espère que nous essayerons pour les générations futures de faire de la radio adroitement